mercredi 16 janvier 2008

Mangez des clones !

Les USA autorisent la commercialisation de produits alimentaires issus d’animaux clonés
mercredi 16 janvier

L’agence américaine de réglementation des produits alimentaires (FDA) a donné hier le feu vert à la commercialisation des produits provenant d’animaux clonés malgré de fortes réticences de groupes de consommateurs, de certaines industries et au Congrès.

« La viande et les laitages provenant de bovins, de porcs et de chèvres (clonés) sont aussi sûrs que la nourriture que nous consommons tous les jours », a dit, lors d’une conférence de presse, le Dr Stephen Sundlof, responsable de la sécurité des aliments à la FDA. « Il y a encore insuffisamment de données pour conclure que la viande et le lait d’ovins comme les moutons sont sûrs pour la consommation », a ajouté la FDA.

Opinion : Environnement Futurs:

Sacrifier le secteur public,
c’est sacrifier l’écologie

« Le marché est par nature étranger à toute considération écologique et il est illusoire et dangereux de compter sur une autorégulation ou sur une concordance automatique entre intérêts économiques et urgences écologiques. Notre histoire et la situation actuelles prouvent parfaitement cette incompatibilité. » Plaidoyer pour un service public du XXIème siècle.

Par “A Contre Courant”, 12 janvier 2008

Le vote il y a quelques mois sur la libéralisation intégrale des services postaux [1] a démontré une nouvelle fois la véritable impasse idéologique dans laquelle erre la social-démocratie européenne. Comme ce fut le cas dans la commission ad-hoc mi-juin 2007, les parlementaires socialistes ont massivement soutenu ce nouveau projet de libéralisation comme ils le firent ces dernières années pour les télécommunications, le transport ou l’énergie. La social-démocratie n’a pas lutté (quitte a être battue) face à cette nouvelle mise en pièce de ses fonctions d’acteur économique et social de l’Etat, au contraire elle y a contribué activement.

Pourtant, il existe nombre de raisons sociales, politiques ou même économiques de défendre les services publics. Le texte « Quelques bonnes raisons de ne pas liquider le secteur public » de François Schreuer en épingle un certain nombre [2] allant de la péréquation tarifaire [3] aux monopoles naturels stabilisateurs en passant par le rôle stratégique de secteurs clés comme l’énergie. Nous voudrions ici développer un autre argument qui pourrait dans les prochaines années devenir un levier majeur pour une reconquête par la sphère publique d’une série de secteurs économiques : l’écologie.

Les services publics constituent en effet un outil essentiel afin de promouvoir une politique écologique crédible, politique qui s’avèrera vitale (au sens premier du terme) dans les prochaines années. Tous les derniers rapports d’experts dont le récent rapport du GIEC montrent combien l’activité économique humaine, telle qu’elle s’organise aujourd’hui, met en danger la biosphère [4].

Le fait d’être sous contrôle de l’Etat ne constitue évidemment pas un gage en soi de rationalité écologique pour un secteur économique mais il ouvre la possibilité d’une gestion qui ne soit pas mue par une logique de profit à court terme liée au marché.

Actuellement, la privatisation de secteurs importants affaiblit la capacité de l’Etat à prendre des mesures efficaces pour limiter l’impact écologique de la société. Elle réduit l’Etat à inciter le citoyen à modifier individuellement ses comportements en matière d’écologie. Toutefois, même s’ils sont conséquents, ces efforts sont insuffisants et souvent largement contrebalancés par les conséquences destructrices de la logique purement commerciale des secteurs privatisés.

En Belgique par exemple, La Poste récemment privatisée [5] construit ses nouveaux centres de tri le long des autoroutes et non plus le long des voies de chemin de fer augmentant d’autant plus les émissions de CO2 que les trajets en automobile s’en trouvent allongés. Est-il besoin de rappeler que ces émissions supplémentaires accroissent la pression écologique exercée par l’activité humaine sur le climat ? Peut-on reprocher à une entreprise privée condamnée à se soumettre aux lois du marché d’opter pour une localisation plus rationnelle vis-à-vis de ses coûts de production ?

Dans le secteur des transports, il en va de même : de multiples entreprises de courrier express sillonnent côte à côte nos routes afin de livrer leurs clients en un temps record, ce qui engendre la circulation d’un nombre démultiplié de véhicules et augmente encore nos émissions de CO2. Idem pour le transport de marchandises par avion qui croît sans cesse et qui est directement lié à la logique marchande du « just in time ». Comble de l’absurdité : ces produits bios qui arrivent par avion sur Bierset et dont l’impact écologique est bien supérieur aux équivalents « tout chimique » locaux.

Dans le secteur des télécommunications, les opérateurs téléphoniques multiplient les antennes relais, augmentant les pollutions électromagnétiques et leurs risques mal évalués [6].

Même certaines entreprises toujours publiques mais en voie de privatisation, comme la SNCB, adoptent d’ores et déjà une logique de profit aux conséquences écologiques clairement néfastes (fermeture des petites gares, priorité aux grandes lignes rentables,...).

Le marché est par nature étranger à toute considération écologique et il est illusoire (et dangereux) de compter sur une autorégulation ou sur une concordance automatique entre intérêts économiques et urgences écologiques. Notre histoire et la situation actuelles prouvent parfaitement cette incompatibilité.

Une lutte efficace en vue des défis écologiques qui nous attendent passe par :

-Le maintien, la mise en place ou le développement de services publics dans un grand nombre de secteurs essentiels comme le transport, l’énergie, l’eau, la poste, l’enseignement, les soins de santé. La gestion de ces services peut se faire soit viapar un monopole public, soit via des structures publiques décentralisées suivant sa nature mais avec dans chaque cas un rôle composé moteur et un contrôle démocratique de la part des bénéficiaires et des travailleurs du service en question assurerait la prise en compte des intérêts de la société civile dans sa globalité, sans que soit sacrifiés les conditions de travail, la qualité du service rendu, ni le respect de la qualité de vie de chacun.

- La prise de mesures efficaces de réorganisation structurelle (rationalisation des transports : incitation claire à l’emploi du vélo, délimitation de larges zones sans voiture personnelle, gratuité des transports en commun, interdiction de la publicité pour les voitures et les transports en avion, urbanisme écologiquement responsable,...).

La défaite actuelle repose sur un mythe, celui d’une naturelle efficacité du monde privé. S’il est vrai que certains services publics furent le théâtre d’abus, cet argument connait de nombreux contre-exemples (chemin de fer en Grande-Bretagne, électricité aux Etats-Unis,...). Il est bon toutefois d’en tenir compte. Pour avoir un soutien populaire fort, la démarche de « retour au public » que nous prônons doit s’accompagner d’un effort de décentralisation et dépolitisation (au sens partisan du terme) et de simplification de la gestion des outils publics afin de les rendre plus sobres et plus efficaces. En ce sens, impulser une bonne dose d’autogestion ne peut qu’être profitable. Employés et usagers sont au fond les meilleurs ambassadeurs d’un service public du XXIème siècle.

Le plus grand désastre depuis 1929

Mis à Jour le : 16 janvier 2008 13:31


« Si tout ceci ressemble à un château de cartes, c’est bien parce que c’en est un. Et il va s’effondrer, avec de sérieuses conséquences non seulement pour les banques et les investisseurs, mais aussi pour l’économie dans son ensemble. »

Par Steven Pearlstein, Washington Post, 5 décembre 2007

Selon le journaliste écossais Charles Mackay, les hommes deviennent fous en masse, mais retrouvent la raison un par un.

Nous en sommes seulement au début du processus qui verra le monde financier retrouver la raison après l’éclatement de la plus grande bulle du crédit que le monde ait connue.

Tout le monde semble admettre maintenant qu’il y aura de nombreux emprunts impayés et que le prix des logements va chuter nationalement pour la première fois depuis la grande dépression. Des prêteurs et des fonds d’investissement sont en faillite, et les banques ont procédé à de douloureuses dépréciations et viré leurs directeurs. Il y a également un large consensus sur le fait qu’une récession est à l’horizon.

Mais croyez moi, nous n’avons encore rien vu.

Ce qu’il faut bien comprendre c’est que, contrairement à ce que vous avez entendu le président Bush déclarer, il ne s’agit pas uniquement d’une crise de l’immobilier et des emprunts hypothécaires. Les géants financiers qui ont créé, packagé, noté et assuré tous ces emprunts subprimes, sont les mêmes, administrés par les mêmes dirigeants, touchant les mêmes primes, utilisant les mêmes techniques financières et de gestion du risque, que ceux qui ont créé, packagé, noté et assuré les emprunts du secteur de l’immobilier d’entreprise, des crédits de cartes de paiement et des crédits finançant le rachat d’entreprises.

Il est très peu vraisemblable que ces établissements ait fait un meilleur travail dans ces autres secteurs que dans celui des emprunts hypothécaires. Mais l’étendue de leurs erreurs de jugement ne sera révélée que lorsque l’économie ralentira - ce qu’elle va sûrement faire.

Au cœur de ce désastre en cours, se trouvent les Collateralized Debt Obligation (CDO) (produits obligataires structurés) qui ont été à l’origine du boom dans l’immobilier et le crédit au début des années 2000. Durant les dernières années, le marché des CDO a explosé, donnant lieu non seulement à des prêts hypothécaires, mais à une expansion de toutes les formes de crédit. Selon certaines estimations, l’en cours des CDO serait de près de 2 000 milliards.

Mais commençons tout d’abord par les CDO adossés à des emprunts immobiliers.

Aujourd’hui, tout le monde sait que la plupart des créances sur ces emprunts ne sont plus détenues par les banques jusqu’au remboursement. Elles sont regroupées par paquets et vendues à des investisseurs, de façon semblable à des bons.

Dans la version la plus simple, chaque investisseur possèdait un petit pourcentage de l’ensemble, et reçevait la même rémunération que les autres. Puis quelqu’un a eu l’idée d’améliorer le système en vendant ces actifs en tranche, correspondants à différents niveaux de risque de crédit. Avec ce montage, si un emprunt du paquet était en défaut de paiement, seules les tranches les plus risquées absorberaient toutes les pertes avant de perdre toute valeur, puis le processus se répéterait de tranche en tranche selon un risque décroissant.

Grâce à ce découpage, les crédits hypothécaires ont pu être répartis entre les différentes familles d’investisseurs. Les tranches les plus risquées, avec les notes les plus basses, étaient cédé à des fonds d’investissements à la recherche de hauts rendements et acceptant les risques inhérents. Les plus sûres, offrant un rendement inférieur, et notées « AAA » comme les bons du Trésor, ont été achetées sur les marchés monétaires et par les fonds de pensions évitant les investissements risqués. Les tranches les moins recherchées étaient celles du milieu, nommées « mezzanines, » qui présentaient des rendements moyens avec un risque supposé modéré.

Suivez moi bien, maintenant, c’est là que cela devient intéressant. Car nous en arrivons au moment ou les banques ont eut la riche idée d’acheter des groupes de tranches mezzanine dans différents paquets. Puis, en utilisant des modèles informatiques sophistiqués, elles se sont persuadées, tout comme les agences de notation, qu’en répétant ce même processus de découpage, elles pouvaient se servir de ces actifs mezzanine pour créer une nouvelle famille de titres, certains à risques, certains mezzanines, mais la plupart pourvus de la note AAA que la plupart des investisseurs recherchaient.

C’était une merveilleuse combinaison d’alchimie financière, qui a permis aux banques de Wall Street et aux agences de notations d’empocher des milliards de dollars de rémunération. Tant d’argent emprunté a été utilisé - pour acheter les emprunts initiaux, acheter les tranches de CDO, puis acheter les tranches de CDO de tranches de CDO - donnant au système un tel effet de levier, que les retours sur investissements - au moins sur le papier - étaient très attractifs. Et ont bien sûr attiré les fonds d’investissements britanniques, les banques allemandes, les villages norvégiens et les fonds de pensions de Floride.

Ce que nous savons aujourd’hui, c’est que les banques d’investissement et les agences de notation ont sous-estimé le risque que les défaillances d’emprunteurs puissent atteindre des niveaux tels que même les investissements notés « AAA » perdent leur valeur.

Une étude réalisée par Eidesis Capital, un fonds spécialisé dans les CDO, estime que pour les CDO créés durant les années 2006 et 2007, à l’exception de ceux des tranches AAA qui perdront de 6 à 31%, les autres investisseurs vont perdre toute leur mise.

Les analystes de JP Morgan qui ont observé ce secteur, évaluent les pertes totales à au moins 300 milliards, pour la plupart encore dissimulées. Ceci inclut au moins 30 milliards de dépréciations supplémentaires dans les plus grandes banques et les fonds d’investissement, et beaucoup plus pour les fonds spéculatifs qui pour la plupart se refusent à reconnaître la réalité.

Pendant ce processus de liquidation, les agences de notations sont en train de mener une réévaluation à la baisse qui forcera de nombreuses banques, fonds de pensions et fonds intervenant sur les marchés monétaires à vendre leurs CDO sur un marché si déserté par les acheteurs, que lors d’une vente récente, E-Trade n’a réussi à obtenir que 27 centimes du dollar pour un portefeuille pourtant très bien noté.

Dans le même temps, les banques qui sont forcées de conserver les CDO dans leurs livres de comptes seront obligées de mettre de côté une grande partie de leur capital comme réserve de garantie, ce qui réduira considérablement la quantité d’argent disponible pour attribuer de nouveaux crédits.

Les conséquences ne s’arrêtent pas là. Les pertes sur les CDO menacent maintenant la note « AAA » de plusieurs compagnies d’assurances qui ont acheté des titres de CDO ou ont assuré les CDO contre les pertes. Ces assureurs fournissant également leur garantie aux investisseurs pour les bons émis par les collectivités locales, les états et les municipalités ont revu à la baisse leurs émissions de bons, face à des investisseurs réticents.

Si tout ceci ressemble à un château de cartes, c’est bien parce que c’en est un. Et il va s’effondrer, avec de sérieuses conséquences non seulement pour les banques et les investisseurs, mais aussi pour l’économie dans son ensemble.

Ce n’est pas là seulement un avis personnel. Mais c’est la raison pour laquelle les banques gardent leurs liquidités, ce qui fait que l’en cours des crédits bancaires et du papier commercial se réduit drastiquement.

C’est pourquoi les fonctionnaires du Trésor travaillent à plein temps pour tenter de lutter contre la marée montante des défaillances d’emprunteurs.

C’est pourquoi les fonctionnaires du budget des Etats et de la Fédération anticipent une diminution sévère des revenus fiscaux l’an prochain.

Et c’est pourquoi la Réserve Fédérale met désormais de côté ses craintes au sujet de l’inflation et du dollar en se dirigeant résolument vers une baisse des taux d’intérêts et en injectant des liquidités dans le système bancaire.

Ce n’est peut-être pas 1929, mais on peut parier que c’est bien plus grave que la crise financière de 1987, celle des Caisses d’Epargne de 1990 ou l’éclatement de la bulle Internet de 2001.

mardi 8 janvier 2008

L'ATB Bank en mal de renom

C’est cool, c’est jeune, c’est n'importe quoi !

Par: Jameleddine EL HAJJI

Très coquette, cette manière qu’ont certaines des banques de la place, à renflouer leurs caisses, en contournant les plus rigides des règles fondant le droit en général, et le droit commercial et cambiaire en particulier. Récemment, nous avons eu droit à un produit bancaire nouveau que nous hésitons à appeler « service ». Car nonobstant sa physionomie bizarre, le produit en question semble ne servir personne de la clientèle bancaire. On comprend parfaitement que les commerciaux, par temps de remise en question et de forte concurrence, se grattent les méninges à la recherche du « produit miracle ». Un produit qui ne coûte rien ou presque à la banque, laquelle d’un tour de main, pas franchement habile, gagne de l’argent, et hypothèque chez elle un client, avec les propres fonds de celui-ci, sans égard aucun aux fondements culturels du « marché » destinataire de ce produit. L'ATB Bank nous dit qu’un mineur de dix-huit ans n’a pas le droit de retirer de l’argent, fut-ce sur son compte propre. Une chamaillerie a éclaté récemment dans une succursale de banque sur une affaire similaire. Un client se présente, remplit un chèque volant, présente sa carte d’identité. Sans autre forme de procès, le guichetier lui signale qu’il lui est interdit de retirer de l’argent…de son compte. Le jeune pose cette question au guichetier : « Pourquoi donc avoir accepté de m’ouvrir un compte si, comme vous le dites, je suis mineur ? ». Le jeune homme qui travaille dans une société de vente à distance attendit une réponse qui ne vint pas, le guichetier s’étant occupé du client suivant. En se tournant, le jeune homme vit une grande affiche vantant les mérites d’une carte de crédit destinée aux « 13 à 15 ans » ! « C’est jeune, c’est cool, c’est n’importe quoi » murmura le jeune. Il s’adressa illico presto au chef d’agence à qui il lui posa une question qui force le respect à cette génération, celle de nos fils, que d’aucuns taxent de tous les maux. « Comment m’interdisez-vous de retirer mon argent de mon compte sous couvert de minorité tandis que vous prenez comme catégorie de clientèle les 13 – 15 ans ? Le chef d’agence lui signale que ces cartes sont destinées aux enfants dont les parents ont déjà des comptes chez nous, et qui acceptent de signer un engagement sur leurs comptes respectifs, ce qui n’est pas votre cas ». Sur la suite de l’histoire, on coupe. Que veut dire donner une carte de crédit à un enfant de 13 ans ? Quel type d’éducation sert une telle carte de crédit. Quel est le rapport père ou mère -fils que travaille cette banque. Où est ce que un enfant peut user de sa carte. Quel est le degré de sécurité d’une telle carte « pour enfants ». Puisque un enfant est un enfant, et donc non responsable pénalement, qui payera la porcelaine cassée. La banque ? Certainement pas. Le père et la mère bien sûr. En balançant une carte « blanche » à leur rejeton, sont-ils vraiment adultes, ces parents ? Combien de fonctionnaires ou d’employés de cette banque acceptent de faire usage d’une carte aux finalités aussi douteuses. Le dicton de chez nous, petites gens, dit « Le cuisinier du poison le goûte ». Ces banques ont-elles fait déguster leurs personnels d’abord. Qu’en était le goût et l’arrière-goût de cette carte magique ? Où va généralement un enfant. Dans quels lieux il risque de s’embourber sans être accompagné d’un adulte ?
Toutes ces questions, et bien d’autres, doivent normalement tarauder l’esprit de la banque centrale, de l’organisation de défense du consommateur, entre autres institutions compétentes en matière de sauvegarde de la clientèle, mais aussi du citoyen.
La société de la consommation effrénée, matérialisée ici par l'Arab Tunisian Bank, a-t-elle le droit, contre son avidité matérielle, de bafouer ainsi les fondements de l’éducation de l’enfant tunisien ? En invoquant abusivement le « droit au choix », et en acceptant cette supercherie juridique, nous sommes à deux doigts d’une carte qui sert, moyennant un code « secret », à régler sous peu les factures de la « zatla », de l’alcool, et d’autres plaisirs charnels. C’est comme ça ! C’est la mondialisation ! C’est cool, c’est jeune…
A vos comptes, les vieux !
Jameleddine EL HAJJI



C’est cool, c’est jeune, c’est n'importe quoi !

Par: Jameleddine EL HAJJI

Très coquette, cette manière qu’ont certaines des banques de la place, à renflouer leurs caisses, en contournant les plus rigides des règles fondant le droit en général, et le droit commercial et cambiaire en particulier. Récemment, nous avons eu droit à un produit bancaire nouveau que nous hésitons à appeler « service ». Car nonobstant sa physionomie bizarre, le produit en question semble ne servir personne de la clientèle bancaire. On comprend parfaitement que les commerciaux, par temps de remise en question et de forte concurrence, se grattent les méninges à la recherche du « produit miracle ». Un produit qui ne coûte rien ou presque à la banque, laquelle d’un tour de main, pas franchement habile, gagne de l’argent, et hypothèque chez elle un client, avec les propres fonds de celui-ci, sans égard aucun aux fondements culturels du « marché » destinataire de ce produit. L'ATB Bank nous dit qu’un mineur de dix-huit ans n’a pas le droit de retirer de l’argent, fut-ce sur son compte propre. Une chamaillerie a éclaté récemment dans une succursale de banque sur une affaire similaire. Un client se présente, remplit un chèque volant, présente sa carte d’identité. Sans autre forme de procès, le guichetier lui signale qu’il lui est interdit de retirer de l’argent…de son compte. Le jeune pose cette question au guichetier : « Pourquoi donc avoir accepté de m’ouvrir un compte si, comme vous le dites, je suis mineur ? ». Le jeune homme qui travaille dans une société de vente à distance attendit une réponse qui ne vint pas, le guichetier s’étant occupé du client suivant. En se tournant, le jeune homme vit une grande affiche vantant les mérites d’une carte de crédit destinée aux « 13 à 15 ans » ! « C’est jeune, c’est cool, c’est n’importe quoi » murmura le jeune. Il s’adressa illico presto au chef d’agence à qui il lui posa une question qui force le respect à cette génération, celle de nos fils, que d’aucuns taxent de tous les maux. « Comment m’interdisez-vous de retirer mon argent de mon compte sous couvert de minorité tandis que vous prenez comme catégorie de clientèle les 13 – 15 ans ? Le chef d’agence lui signale que ces cartes sont destinées aux enfants dont les parents ont déjà des comptes chez nous, et qui acceptent de signer un engagement sur leurs comptes respectifs, ce qui n’est pas votre cas ». Sur la suite de l’histoire, on coupe. Que veut dire donner une carte de crédit à un enfant de 13 ans ? Quel type d’éducation sert une telle carte de crédit. Quel est le rapport père ou mère -fils que travaille cette banque. Où est ce que un enfant peut user de sa carte. Quel est le degré de sécurité d’une telle carte « pour enfants ». Puisque un enfant est un enfant, et donc non responsable pénalement, qui payera la porcelaine cassée. La banque ? Certainement pas. Le père et la mère bien sûr. En balançant une carte « blanche » à leur rejeton, sont-ils vraiment adultes, ces parents ? Combien de fonctionnaires ou d’employés de cette banque acceptent de faire usage d’une carte aux finalités aussi douteuses. Le dicton de chez nous, petites gens, dit « Le cuisinier du poison le goûte ». Ces banques ont-elles fait déguster leurs personnels d’abord. Qu’en était le goût et l’arrière-goût de cette carte magique ? Où va généralement un enfant. Dans quels lieux il risque de s’embourber sans être accompagné d’un adulte ?
Toutes ces questions, et bien d’autres, doivent normalement tarauder l’esprit de la banque centrale, de l’organisation de défense du consommateur, entre autres institutions compétentes en matière de sauvegarde de la clientèle, mais aussi du citoyen.
La société de la consommation effrénée, matérialisée ici par l'Arab Tunisian Bank, a-t-elle le droit, contre son avidité matérielle, de bafouer ainsi les fondements de l’éducation de l’enfant tunisien ? En invoquant abusivement le « droit au choix », et en acceptant cette supercherie juridique, nous sommes à deux doigts d’une carte qui sert, moyennant un code « secret », à régler sous peu les factures de la « zatla », de l’alcool, et d’autres plaisirs charnels. C’est comme ça ! C’est la mondialisation ! C’est cool, c’est jeune…
A vos comptes, les vieux !
Jameleddine EL HAJJI



L'Arab Tunisian Bank se défend par "sa" pub:

De la délinquance bancaire !!

La Télévision tunisienne a surpris son public à la mi-juin. Dans son émission « Mindhar », elle passa le témoignage d’un immigré tunisien que l’Arab Tunisian Bank (ATB), le pendant d’une banque jordanienne en Tunisie, a dépouillé des économies de vingt ans de travail à l’étranger. La même histoire qui a tant ému le public tunisien et la Banque Centrale de Tunisie, a été reprise par la presse écrite de la place. Pour redorer son image dangereusement ternie par les péripéties de ces escroqueries étalées pour la première fois au grand jour, la banque a publié cette annonce publicitaire afin de reconstituer son capital de confiance, dilapidé par un personnel d’une incompétence déconcertante, confiance largement entamée, en particulier auprès des travailleurs tunisiens à l’étranger qu’elle considère toujours comme sa cible ou son gibier de prédilection. Parallèlement, et par téléphone, certains de ses « communicateurs » ont adressé des menaces et des propos intimidants aux journaux qui ont osé parler de l’affaire en donnant la parole à la victime. Chose curieuse, la télévision nationale n’a pas reçu d’appel.

Voici le texte de l’annonce qui a suscité notre curiosité, tel que paru dans « La Presse Magazine » du 15 juillet 2007, soit quelques jours après l’éclatement du scandale dans les médias:

« Ensemble, tournons la page. Profitez de l’amnistie de change pour vos avoirs à l’étranger (espèces, soldes en compte, biens immobiliers, actions, ect.).

* Ouvrez auprès de l’ATB des comptes en devises ou en dinars convertibles pour loger vos avoirs en devises (en espèces ou par virements de l’étranger).

* Utilisez-les librement en Tunisie ou à l’étranger.

* Nous consulter pour rémunérer vos avoirs.

La loi vous assure :

- La confidentialité totale.

- La non utilisation des informations collectées pour un quelconque autre motif.

- L’ATB : Des professionnels à l’écoute !

Commençons d’abord par une brève étude de texte comme en font quotidiennement les mômes à l’école.

Quels sont les mots dominants dans ce texte ?

« Tournons la page – amnistie – loger – espèce – virement – librement – rémunérer – confidentialité – informations collectées - motif – professionnels – écoute ». Un lexique d’autant plus surprenant qu’il émane, de l’avis de tout profane et de toute bonne âme, du registre des organisations criminelles et crapuleuses qui parsèment et sillonnent la planète, et qu’il est signé dans ce contexte, et payé même, par une banque de la place, laquelle a pignon sur rue, et se présente, de par son chapitre « communication », comme l’un des meilleurs clients qui n’ont de cesse de bombarder, à coups de petits encarts à peine visibles, tous les supports publicitaires de Tunisie.

Le contenu de l’annonce n’a rien de si malfaisant. Ce qui fait hic, c’est la formulation. D’autant plus que ce « produit publicitaire » est dédié exclusivement au racolage d’une clientèle tunisienne immigrée ou carrément étrangère, à la présence saisonnière et éphémère (Ladite annonce est parue le 15 juillet 2007, un dimanche de haute saison).

Peut-on accoster un client que l’on ne connaît pas encore avec des termes du genre « Tournons la page » ? Ce qui insinue, signifie même que l’offre objet de l’annonce se propose de corriger un passé, un tort accompli (par le client sur la banque, ce qui relève des grands signes du jour du Jugement Dernier, ou de la banque sur la personne et les « avoirs » d’un client non avisé et dont on abusé, ce qui sera ci-après le plus plausible) ?

Un frisson de doute parcourt le lecteur quant à cette invitation « à un bonheur qui prononce son arrière-goût avant sa saveur ».

La deuxième ligne, elle, apporte un éclairage au gouffre sémantique qui se prépare : Profitez de l’amnistie de change ! Cette fois-ci, l’Arab Tunisian Bank vous invite chez elle en vous promettant l’amnistie, et en vous accusant d’un forfait que vous auriez doublement accompli.

La page, la votre fatalement en l’occurrence, est si lourde qu’elle nécessite, vos mains et ceux que l’ATB vous offre pour la tourner !

Un terme de très mauvais augure et qui, dans un contexte de racolage commercial ne peut être que suspect. L’annonce est payée donc par ces génies du placement et des jeux en bourse, afin de vous transmettre, cher client, coupable en puissance, un brin de stress, une charge de tension, dans le but de paralyser en vous toute faculté critique. Ne vous affolez pas pour autant, voici un anesthésique que vous a choisi l’éminence grise de la communication à l’ère numérique que l’ATB semble vivre mal : cette lapalissade pour le moins burlesque : La banque vous « permet », moyennant la loi nouvelle, d’utiliser « vos avoirs » librement, en Tunisie comme à l’étranger. Un élan stylistique qui, par sa platitude, laisse rêveur. Là, la banque aura tout expliqué : l’amnistie, la liberté, l’autodétermination et tout le reste. Pour la rémunération de votre dépôt, la consulter tout simplement. Voici ce qu’elle vous propose le cas échéant : rémunérer vos dépôts à hauteur de TMM+ 2, et en même temps rémunérer la banque sur vos retraits en facilité de caisse à raison de TMM+4 ou5. Ainsi, et à plus ou moins brève échéance, vous finirez par « vivre mieux » sans votre argent. C’est exactement le nœud du scandale de cette banque qui a défrayé les médias. Elle vous invite tout simplement à oublier qu’avant la loi, la banque ne permettait rien de tout ce que promet l’annonce. En filigrane, elle reconnaît que ses pratiques n’étaient pas très « catholiques », bien qu’elle les faisait bel et bien, demandez-en aux dizaines de victimes de l’ATB Bank parmi nos concitoyens et nos immigrés, éplumés en un tour demain, par un chef d’agence ATB qui n’a pas son certificat d’études primaires en poche (ils exercent encore et toujours !). Elle dit très mal, en fait, que la loi en question fut promulguée après que des centaines de citoyens, immigrés et résidents, eurent été spoliés des économies de toute leur carrière suante et chiante, et ce grâce à des plantons promus chefs d’agences, avec moins que le baccalauréat, et plus d’autosatisfaction, d’arrogance, de népotisme, de corruption, de primes à chaque escroquerie, et à chaque paquet de makroudh de Kairouan et autres « cookies » qu’ils présentent, en signe d’allégeance religieuse à leur ventru PDG, et dont ce dernier agrémente ses siestes éternelles, au cours desquelles il ne reçoit pas de « petites gens », entendez petits épargnants, galeux et perdus dans le labyrinthe des pratiques douteuses et suspectes, et autres « simulations » que l’ATB attribue à sa Sainteté l’ordinateur, qu’elle dit préprogrammé (Par qui ? Et pourquoi ?), à des gens dont le seul tort fut de croire à la communication de cette boutique intemporelle jerbieno-marsoise.

Des pratiques par lesquelles « L’ArabTunisian bank » se joue publiquement de l’Etat, de ses ressortissants, de ses deniers et de ses lois, et s’apprête même à exporter ses nuisances outre frontière (voire l’annonce). Le tout, dans une omerta qui fait pâlir les plus invétérés des dealers de quartiers. Des pratiques en dehors du temps, à l’aide d’une poignée d’hommes de confiance (entendez hommes de main en col blanc), s’auto-déclarant investis d’une mission sacrée, celle de « gérer l’argent du contribuable tunisien via une succursale de banque jordanienne ». Une phrase reprise à tous les étages du building de la Rue Jean Jaurès (Que Dieu ait son âme dans son infinie miséricorde), et de la hiérarchie, telle une formule magique, un élixir sortant tout droit des fables d’ « Ali Baba et les quarante voleurs ». Sans compter le lot d’intimidations, franches et insinuées, à coup de phrases polysémiques et assassines, telles que « C’est grave » qu’un agent du service juridique vous balance en pleine figure dès que vous lui faite part d’un pot au roses (document falsifié par exemple par le chef d’agence). En effet, qu’est ce qui est grave ? La falsification ou sa réclamation. Demandez- leur et ils vous le diront en chœur : La réclamation !

Pourtant, la falsification est patente. Puisque le chef d’agence la revendique haut et fort, en guise de vengeance, parce que le client tergiverse à lui « verser de l’huile ».

Ainsi, et pour avoir fait confiance à une telle « institution », vous vous trouvez, grâce à votre argent, devant non plus un banquier affable, mais un inquisiteur de la pire espèce. A la barbe et au nez des dizaines de milliers de jeunes diplômés, toutes disciplines comprises, que l’Etat peine toujours à caser, à coups de gratifications et de primes de mise à niveau qui ont servi à « entretenir » un personnel d’un autre temps, qui assimile encore le clavier de l’ordinateur à une hérésie dont l’approche nécessite « les grandes ablutions ». Un personnel dont le « rédacteur » de l’annonce naturellement.

Avec les termes de « confidentialité » et de « non utilisation » des informations « collectées » (sur qui, sur quoi, en vertu de quoi, et pourquoi ?), l’ATB a marqué l’histoire du banking tunisien d’un sceau pas franchement heureux. Puisque l’interprétation « très savante » de la loi, et l’usage qu’elle en fait, peuvent se résumer vulgairement en une phrase plus grave que le mal que cette entreprise continue d’infliger à ses victimes, à quelques pas de la Banque Centrale: « Venez ! Notre pays, ce n’est plus la Tunisie, c’est désormais les îles Cayman ! ». A cette différence près : C’est que nous sommes libres d’interpréter les textes des jugements des tribunaux tunisiens comme il plairait à M Mohamed Farid Ben Tanfous, le PDG qui doit sa place à ses frasques de saoulard qui avaient coûté des fortunes à la Banque Nationale Agricole (publique) quelques années auparavant, lesquelles l’ont promu sbire chez les Choumann de Jordanie. Une affaire de famille ou l’enfant prodigue fut repêché par ses cousins…membres influents du conseil d’administration de l’ATB.

La catégorie-cible (la métaphore convient à merveille au contexte martial de l’annonce!) ne peut être que l’argent de pauvres travailleurs honnêtes… ou de mafieux en mal d’asile.

Du banditisme bancaire qui ne dit pas son nom, et sur lequel nous allons mettre des mots. On citera aussi des noms, des CV, et des épisodes rocambolesques qui ne manqueront pas de nous convaincre, nous, commun des mortels, que l’habit ne fait pas le moine.

Au prochain épisode donc, car ceci n’est que l’arbre. La forêt, elle, c’est pour bientôt sur ces mêmes colonnes. Documents à l’appui. Nous exposerons au menu détail comment une demande de crédit auprès de l’ATB peut ruiner une famille d’immigré, et la réduire à néant. Une histoire très édifiante sur la qualité humaine de cette organisation de malfaiteurs tunisiens désormais « internationaux ».

Miled Jahine

البنك العربي لتونس ومهنية التحيّل

رد على مقال

لقد قرأت في جريدة "الإعلان الثلاثاء" عدد 1769 ردّكم بعنوان "البنك العربي لتونس يتعامل بكل مهنيّة مع حرفائه".

البنك لم يقل أي نوع من الحرفاء يقصد ؟ الحرفاء أصحاب المرتبات الّذين يخنقهم بالتّسهيلات في الدّفع و عندما يأخذ مرتّباتهم يبدأ في إدخالهم في دوّامة قروض الاستهلاك و الشّراء فيجدون أنفسهم مضطرّين إلى التّعامل مع البنك رغما عنهم لأنهم تورّطوا في قروض الاستهلاك (تلفزة، ثلاجة، خروف العيد، فسح الصيف، و الأعراس وغيرها)؟ أم الحرفاء الذين يعيشون في الخارج مثلنا و يعودون إلى بلادهم بعد غربة طويلة و كلّهم إرادة أن يفعلوا شيئا مهمّا في بلادهم، و يريدون تقديم بعض ممّا تعلّموه و رأوه في البلدان الأخرى و هم لا يعرفون أنّ في بلادهم أناس مثل السّيد عدنان بوكاف والسيد عثمان الزهاق و البنك العربي لتونس الذين سيحتقرونهم و يستغفلونهم و يظنون أنّهم قدموا من جزر الواق واق، لا يعرفون شيئا و يجب معاملتهم كأناس أمّيّين .

هذا ما فعله بنا السيد عدنان بوكاف و معه مساعده السيد رضا بن عليةا (Les professionnels à l’écoute ). أتينا و رؤوسنا ملآنة بكلام سيادة الرئيس، و ما كنّا نراه في سفارتنا و قنصليتنا في مدينة جدة، و المعاملة التي كنا نلقاها من سفرائنا وقناصلنا كجالية عزيزة و كمواطنين أوصى سيادة الرّئيس بهم خيرا منذ أول زيارة قام بها للخارج في تاريخ حكمه المجيد (وهي معلومة لا يعرفها أحد على ما يبدو في البنك العربي لتونس). معاملة تشرّف أي تونسيّ بالإنتماء إلى هذا البلد العزيز.

أريد التعليق على ما قلتموه في ردّكم إلى الجريدة لأن ما قلتموه هو كلام إشهاري لاغير حيث أدخلتم في خلد القارئ الذي لا يعرفكم و لم يجرّبكم أنّ إنتماءكم إلى البنك العربي العريق يجعلكم لا تخطؤون ويضعكم فوق المحاسبة وفوق القانون. وللعلم فإن اخيارنا للبنك العربي في تونس لم يأت من فراغ بل إنّه حصيلة تجربتنا مع البنك العربي الوطني في جدّة والذي أعطى لزوجي قرضين مبلغ كل منهما خمسون ألف دينار تونسي (150 ألف ريال)

بعد 48 ساعة فقط من تعمير الأوراق على الكونتوار.

أنا شريكة السيد جمال الدين الحاجي و زوجته و أم ولديه والمديرة الإدارية والمالية للشركة التي دمرها البنك العربي لتونس. و قد كونا الشركة مع بعضنا بعدعشرين سنة من الغربة. عرفنا أن العصر هو عصر الرقمنة و بما أن إتّجاه سياسة بلادنا هو تشجيع مشاريع الرقمنة قمنا بدراسة و فتحنا حساب الشركة في البنك العربي لتونس بعد وعد صريح بقرض لتبدأ الشركة العمل. هذا الوعد لم تذكروه ونريد أن نفهم لماذا. هل أنكم بعد "إحالة صاحب الوعد على التقاعد" تريدون السكوت على ماض لا يشرفكم كبنك أو كأشخاص. ها أن السيد عدنان بوكاف وعدنا في الشارع أم في مكتبه كمدير لفرع البنك العربي لتونس. أن أن هذه الممارسة المشينة تضعونها تحت خانة "السرّ المهني" للبنك العربي لتونس؟ و تقولون أنكم لم تقتنعوا بالمشروع لماذا لم يقل لنا السيد عدنان بوكاف أن مشروعنا لا يقنع إدارته و أن مطبعتنا الرقميّة لا تناسب سياسة بنكه التي لا تشجّع إلا القروض الشخصيّة و قروض الإستهلاك؟ وقتها كنّا أخذنا أموالنا و فتّشنا عن بنك آخر يفهم في الرقمنة و مشاريعها التي لا تقنع مسؤولي قسم القروض في البنك العربي لتونس، والذين يلزمهم سنة و أكثر و ثلاث دراسات وانتظار و تشرّد عائلة بأكملها و جوع و إفلاس و سجن بسبب أخطاءهم. لدينا الرسالة التي يقول فيها السيد عدنان بوكاف أنه أرجع "الشيك بدون رصيد" لأنه ينقصه موظفون فهل هذا عذر تتشرد به أسرتي وأولادي ويسجن زوجي بسببه؟ و هل « Lettre « d’affectation التي أسميتموها "ضمانا" في مقالكم تسمح للبنك باستعمالها كتوكيل عام للتنكيل بنا وكفّ أيدينا عن حساباتنا قبل أن يصل مبلغ الحساب على المكشوف إلى مبلغ الضمان إذا سلمنا بصحة هذه التسمية على ما فيها من نية التحيل. كأن أصحاب الشركة أميّين، وهو البنكاجي كما يقول لي كلّ مرّة و عندما أسأله و أطلب منه كيف فعل بنا هذا و لماذا وعدنا و أخلف؟ وبما أنّ مشروعنا لا يتماشى مع سياسة بنكه، لماذا يفتح لنا الحساب و لماذا يعطينا وعودا ولماذا يعطينا سحبا على المكشوف وهو يعلم أن مشروعنا لا يقنع. عندما طلبت منه كيف يرجع الشيكات و أين ودائعنا- الضّمان فنحن لم نصل إلى ربع مبلغها، كان يقول لي إن البنك يجب أن يدخل أموالا ليصرف على موظفيه و على كل حال هذا الحساب أقلقني والأحسن تسكيره. هل هذه هي الحرفية التي يتحدث عنها مقالكم؟ أم أن هذا أيضا من "سر المهنة"؟ نغلق الحساب و الشركة التي لم تعمل بعد و المشروع الذي لم يقتنع به البنك العربي لتونس و الذي لا يريد المخاطرة فيه. إني أعلم السيد بن تنفوس أنه لو أخذ قليلا من الوقت و قرأ القانون الأساسي للشركة أو الدراسة و تكلّم معنا باحترام لا باحتقار وكأننا جهلة لا نعرف فكّ الخط، لما سمح لمحرر المقال المذكور بنشره .

كذلك كان سيعلم أن محرر المقال حرص على الإشهار الكاذب أكثر من حرصه على الحقيقة: كان سيعلم على سبيل المثال أن هذه الجملة من المقال "وقد استغرق البت النهائي في هذا الملف فترة طويلة نسبيا"، وهنا وجب توضيح ما يلي بناء على الوثائق التي أحجم البنك عن نشرها مع رده. الأمر لا يتعلق بمطلب واحد للقرض بل بثلاثة مطالب. بعد السنة الأولى من الإنتظار أعلمنا السيد عدنان بوكاف بأن "ملف القرض ضاع". جدّدنا المطلب وأخذنا الأمر بشيئ من الفلسفة بما أننا تورطنا مع بنك يحسب مصالح الناس والشركات بالسنوات وليس بلأشهر والأسابيع والأيام. استغرق البت في المطلب الثّاني سنتين بالتمام والكمال كان البنك خلالها لا يحرك إلا أرقام الفوائد على الحساب Agio وعندما كنت أسأل السيد عدنان بوكاف والسيد رضا بن علية كانا يجيبان " أمورنا في العنبر" أي لا يخشيان شيئا أو أحدا.

المطلب الوحيد الذي تحدث عنه البنك هو المطلب الثالث مع هذين الرقمين. دخل المطلب المذكور البنك في جويلية. بتت فيه لجنة القروض في نوفمبر. وأعلمنا بالرفض شفويا في ماي الموالي. وعندما طلبنا وثيقة الرفض كي نعرف أسبابه ونتلافاها، أجابنا أحد أعضاء مجلس الإدارة بأن البنك لا يعطي للحريف وثائق أو مراسلات تحمل أخبارا غير سارّة، وذلك في إطار سياسة البنك العربي لتونس في المحافظة على الحريف.

و أخيرا عندما يتكلّم المقال عن نشر أخبار زائفة فإني أود إعلام القراء بأن كل كلمة قلناها للصحافة أو للقضاء تقابلها وثيقة صادرة من البنك لا يأتيها الشك من أي ناحية. وإذا كان في حوزة البنك وثائق تفند ما قلناه بوثائقنا فإننا لا نشك لحظة في أنه كان سينشرها بلا تردد لأن الأمر في غاية الخطورة بالنسبة له كبنك تراقبه الدولة وبقية البنوك المنافسة. فما معنى امتناع البنك عن إعطاء أي وثائق والتكتم على هذا الموضوع بهذا الشكل؟ كلّ كلمة قلتها (و لم أقل كلّ شيْء) موجودة في أوراق من البنك و لمن يريد أن يرى صحّة كلامي فالملف موجود في المحكمة و كلّ الأوراق التي تدين البنك موجودة عندي. فأنا كلي ثقة في المحاكم التونسيّة رغم أن ليس لي أموال كما قال السيد عثمان الزهاق الذي يبني تفاؤله بانتصار البنك على كوننا أصبحنا فقراء مشردين بفضله و"حكمته". وحيث أنه قال كذلك إن البنك أقوى من المواطن مهما كان، وهو الذي درس القانون، فإن الرد الوحيد على هذا هو هذه الفقرة التي تناولاتها وسائل الإعلام ومازالت بالتفسير والتحليل للسيد الزهاق وأمثاله.

"ولا يظن احد انه يستطيع بحكم موقعه الاجتماعي او انتمائه السياسيى او عمله المهني او نشاطه الجمعياتي ان يملك مظلة حمائية او غطاء وقائيا يجعله خارج سلطة القانون او يمنحه حق التفصي من مسؤولياته عندما يرتكب مخالفة او يقترف جرما. اذ ان العدالة التي نحرص علي استقلاليتها ونولي مؤسساتها والقائمين عليها كل ثقتنا واحترامنا هي التي لها وحدها الكلمة الفصل في هذا المجال".

نازك بن عزوز (حرم جمال الدين الحاجي)

المديرة الإدارية والمالية